Mam Sank: Ambassadrice de la Gastronomie Burkinabè
Sous le nom de Mam Sank, Mariam Sankara s’est imposée comme une figure emblématique de la gastronomie burkinabè. Depuis 2016, elle a choisi de se consacrer à un projet qui lui tient à cœur : valoriser les mets locaux et faire découvrir la richesse culinaire de son pays. « Pour moi, tout cela est encore au début, mais les rêves sont là. Nous avons vraiment envie d’aller plus loin », déclare-t-elle avec ferveur. Son parcours, marqué par la persévérance et l’amour de la culture locale, témoigne de sa volonté de faire briller les traditions culinaires du Burkina Faso.
Mam Sank évoque avec passion les plats qu’elle met en avant : « Les mets locaux, c’est ce que nous consommons le plus dans notre culture. Il y a le gonré le kumvando, le zamné, le babenda, le suma, le haricot et le kenebdo, parmi d’autres. » Elle ne se contente pas de les servir, mais les réinvente, les modernise. Par exemple, le kumbado, autrefois simple, est aujourd’hui sauté avec des légumes pour offrir une explosion de saveurs. « Au début, les gens m’appelaient ‘PDG Kumbado’ parce que c’était ce que je préparais le plus », se souvient-elle en souriant. Sa capacité à s’adapter et à écouter les préférences de ses clients lui permet d’affiner ses créations culinaires.
Son rêve, elle le partage avec une détermination palpable : « Je veux créer un cadre vraiment idéal pour la consommation locale. Beaucoup pensent que seuls les riches devraient déguster les mets locaux, mais je souhaite prouver le contraire. » Elle aspire à ce que chacun, quelle que soit sa classe sociale, puisse apprécier la richesse de la gastronomie burkinabè. « Je veux que les gens soient fiers d’amener leurs partenaires d’affaires, leurs familles et leurs amis dans mon restaurant pour leur faire découvrir nos mets traditionnels. »
Son parcours n’a pas été sans défis. Mam Sank souligne l’importance de l’entraide et des ressources : « Nous ne sommes pas riches, mais nous avons des mères et des sœurs qui font la même chose que moi. Il manque des moyens. » Elle appelle à la solidarité pour valoriser les activités culinaires locales. « Si nous voyons d’autres personnes qui le font aussi, qui valorisent nos richesses, cela me rendra vraiment heureuse. » La passion de Mam Sanké pour son métier est palpable, mais elle est également consciente des efforts nécessaires pour avancer. « Cela demande beaucoup d’attention et de travail. Beaucoup sont fatigués, même moi, mais nous sommes là. Nous trouvons toujours un moment pour voir comment nous pouvons encore progresser. » Sa vision est celle d’une gastronomie qui célèbre les produits locaux, tels que les poulets burkinabè, qu’elle trouve bien plus savoureux que les importés.
Enfin, Mam Sanké se tourne vers l’avenir avec optimisme : « Nous ne devons pas décevoir ceux qui nous soutiennent, car beaucoup nous regardent pour s’engager dans leurs activités. » Son restaurant est bien plus qu’un simple lieu de restauration ; c’est un symbole d’identité, de fierté et de passion pour la culture burkinabè. « Nous vendons à tout le monde. Consommation locale, consommation bio. Si Dieu le veut, ça marchera. »
À travers Mam Sanké, c’est toute une communauté qui se lève pour valoriser ses traditions culinaires, et chaque plat devient un hommage à la richesse du Burkina Faso.