Gloria GUISSOU-KABRÉ YENENGA 2023, engagée à promouvoir le sport dans le développement socio-économique.
L’entrepreneure et lauréate de Yenenga 2023, Gloria GUISSOU-KABRE, incarne un modèle inspirant de leadership féminin et de détermination. Ayant pratiqué le sport pendant plus de deux décennies, elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat d’une manière unique. Plongeons dans l’univers de cette amazone où l’entrepreneuriat et les arts martiaux se rejoignent harmonieusement.
Épouse et mère, Gloria GUISSOU-KABRE a été révélée au grand concours Yenenga 2023, une initiative de Canal+ visant à promouvoir le leadership féminin au Burkina Faso. Entrepreneur prospère dans le domaine sportif, son parcours professionnel est atypique mais admirable. Elle raconte : « Pour mon parcours scolaire, j’ai fait mon primaire à Ouagadougou précisément dans les quartiers Dapoya et Somgandé, le collège je l’ai fait à MARIE REINE DE TENKODOGO principalement de la 6e à la 3e, ensuite de la seconde à la terminale au lycée Bogodogo de Ouagadougou. J’ai terminé mes études universitaires à l’École Supérieure Polytechnique de la Jeunesse en génie civil option gestion et maîtrise de l’eau, où j’ai obtenu un master. J’ai également fait un master spécialisé en chimie et technologie de l’eau en Égypte. Toujours dans le domaine scolaire, il faut savoir que j’ai obtenu des bourses d’excellence pour la licence, le master 1 et le master 2 de l’École Supérieure Polytechnique de la Jeunesse où j’ai été la première ambassadrice sportive et académique. »
Grâce à ce palmarès académique impressionnant, Gloria GUISSOU-KABRE a su se faire une place dans le monde professionnel. Aujourd’hui, elle exerce en tant que consultante, responsable de la mise en route de laboratoires pour des entreprises internationales. Là où d’autres se contenteraient de leur succès, Gloria a décidé de se donner pour mission de créer un impact positif autour d’elle.
Sportive accomplie, elle pratique le karaté depuis 23 ans et détient une ceinture noire 3e dan. Elle partage son parcours impressionnant :
« Dans le domaine du karaté, je suis vice-championne d’Afrique, médaillée de bronze aux jeux africains de Rabat en 2019. J’ai remporté 54 médailles, été 28 fois championne nationale et 16 fois championne d’Afrique de l’Ouest. »
Forte de cette expérience, elle a fondé une entreprise qui fait la fierté des femmes en mettant en lumière leur potentiel à travers le sport. En 2023, elle a été reconnue au concours Yenenga pour son initiative visant à éduquer les jeunes via le sport. Elle est présidente de Ringo Club, une organisation éducative et sportive qui favorise le développement socio-éducatif des jeunes. Ce concours lui a permis de mettre en avant l’importance du sport pour le développement de la société.
« J’ai participé au concours Yenenga par hasard, car on ne s’inscrit pas soi-même. C’est votre entourage qui vous propose. C’est ainsi que j’ai été contactée par Canal+ pour m’informer que je faisais partie des 8 finalistes. En finale, je me suis retrouvée avec 7 autres dames aux parcours extraordinaires, chacune dans des domaines différents. J’étais la seule à représenter le sport, avec pour mission de porter cette communauté sportive et de montrer ce que les sportifs apportent au pays. »
Elle a su prouver à la société que le sport occupe une place de choix dans le développement socio-économique. Soutenue par de nombreux fans, elle a pu constater l’intérêt du public pour son projet. Aujourd’hui, elle partage son expérience à travers des conférences et diverses activités, continuant de promouvoir les valeurs du sport et de l’entrepreneuriat.
Malgré son succès, les défis ne manquent pas. Elle exprime les difficultés rencontrées sur son chemin :
« L’une de mes premières difficultés, c’est d’expliquer pourquoi ce que je fais est important, car le sport est souvent vu comme un simple loisir, une activité pour les temps libres. Pourtant, je me bats pour montrer que le sport est bien plus que cela. Le second obstacle, c’est le manque de financement. Si je n’avais pas d’autres sources de revenus, je n’aurais pas pu atteindre ce niveau. Les lois administratives freinent également les sportifs de haut niveau, car ils n’ont pas de statut officiel, ce qui les laisse à la merci des écoles et des employeurs. Ce manque de soutien freine de nombreux talents qui auraient pu représenter le Burkina Faso sur la scène internationale. »
Gloria trouve sa motivation dans sa passion pour le sport, un engagement qu’elle ne regrette pas :
« Je pratique le sport depuis l’âge de 5 ans. Le sport, c’est ce qui me représente. Quand je suis dedans, je n’ai pas l’impression de travailler. Je me suis dit que si je n’ai pas l’impression de travailler, c’est la meilleure manière pour moi de m’épanouir. »
Bien qu’elle ait cessé de participer à des compétitions en 2020 pour des raisons financières, elle ne ménage aucun effort pour coacher les jeunes athlètes, les aidant à éviter les obstacles qu’elle a elle-même rencontrés. Elle rêve de voir l’un de ses protégés devenir champion du monde, une perspective qui lui donne l’impression de ne jamais travailler tant elle est investie dans le sport.
Un parcours inspirant pour tous, Gloria GUISSOU-KABRE incarne la force, le courage et l’engagement, inspirant les jeunes femmes et les athlètes à croire en leurs rêves.